Résultats - 1/8 & 1/4 Finales Championnat de France Espoir - 17/01/09 Paris

Publié le par polesavatevichy

LLOBET ET COMMARMOND QUALIFIÉS

TAFIATI RECALÉ

 

 

          Pour le début des phases finales du Championnat de France Espoir, les tireurs et tireuses étaient nombreux à la salle POUCHET ce samedi. Nombreux et prêts à en découdre au vu des physiques affûtés lors de la traditionnelle pesée ! Sur les vingt-sept rencontres prévues, un seul forfait à déplorer et un ordre de passage favorable aux athlètes du Pôle Espoir Vichy. LLOBET est le  premier à entrer en scène et passe en 3ème position. Suivront COMMARMOND, 6ème, et TAFIATI, 8ème.

Bilan positif dans l'ensemble puisque LLOBET et COMMARMOND se sont qualifiés à l'issue de combats plutôt bien menés tandis que TAFIATI échoue malheureux. Explications.

 

          Pour ce huitième de finale, LLOBET rencontre Steven HAMET (PL Lorient 56), un tireur inconnu à la morphologie similaire à celle du catalan. LLOBET a passé plusieurs semaines à soigner son pied droit blessé et à travailler pour retrouver sa boxe, précise, rapide et incisive. La consigne de la première reprise est simple : il faut s'installer tout de suite dans le combat, prendre les initiatives en cherchant à toucher en nombre et avec précision. Si on ne cherche pas le coup dur, l'on doit faire preuve d'une grande efficacité. LLOBET s'exécute. Il prend le centre de l'enceinte et cadre son adversaire. Lorsqu'il lâche ses attaques, il le fait sans demi-mesure, avec précision et puissance. HAMET semble peu confiant et ne réagit que sporadiquement. Et sur chaque fouetté qu'il tente, LLOBET sanctionne de puissants fouettés sur sa jambe d'appui. Le ton est donné et HAMET le sait. LLOBET ne laisse rien à HAMET et emporte la première reprise aisément.

          La seconde reste à l'avantage de LLOBET face à un HAMET qui se réveille et tente de contrer en chassé et avec ses poings. Mais le Perpignanais trouve une réponse immédiate avec un bel enchaînement pied-poing-pied qui bouscule sérieusement le Breton. Il semble chanceler mais repart. LLOBET continue son travail de pression et de démolition non sans une certaine assurance. Il a bien marqué le coup. Il reste toutefois prudent. A juste titre car HAMET refuse d'abdiquer sans lutter et tente de faire la bagarre. LLOBET gère bien ce sursaut d'orgueil. Sur un classique direct-fouetté bas arrière, il pilonne la jambe avant déjà bien endoloris de son adversaire qui se crispe. Peut être une solution avant la limite ? L'arbitre demande un avertissement pour coup irrégulier qui trouve un écho favorable auprès des juges. LLOBET n'est pas échaudé par cette sanction et finit convaincant. Il emporte également la seconde reprise.

          Malgré les tentatives plus nombreuses et engagées de HAMET, la troisième et dernière reprise reste à l'avantage de LLOBET qui poursuit sa stratégie. Sa précision et sa puissance font une nette différence et lorsqu'il décide d'accepter la confrontation physique, c'est pour marquer encore plus sa domination. Le verdict tombe : LLOBET l'emporte à l'issue d'un combat mené du début à la fin et accède au quart de finale prévu à Paris le 31 janvier prochain.

 

         Opposé à François THIEL (Ring Marseillais 13), adversaire râblé, dense et puissant, COMMARMOND adopte une tout autre stratégie. Il utilise ses jambes, notamment ses chassés, pour l'empêcher d'approcher. La première reprise voit un COMMARMOND confiant et incisif, qui lâche de magnifiques coups de pied corps et figure. Fouetté, revers doublé chassé. Tout y passe pour le plus grand malheur de son marseillais d'adversaire, impuissant. Ce dernier tente le coup dur méprisant les techniques autorisées en Savate. Mais en vain. Il reste spectateur et s'empale sur chaque coup de pied. Si COMMARMOND enlève facilement la première reprise, dans le coin, on en reste pas moins prudent car THIEL est un dur au mal puissant qui cherche le défi physique.

           Dans la seconde reprise, Maxime réitère la stratégie sur un marseillais qui anticipe mieux, réduit l'espace et jette des pieds et des poings pour faire mal. Les poings. C'est ce qui manque à COMMARMOND ; cela lui permettrait de varier et de toucher plus efficacement. Mais ses liaisons pied-poing-pied sont trop rares et THIEL, vexé par les nombreux coups de chaussures qu'il reçoit à al figure depuis plusieurs minutes, sort de ses gonds. Il « fait la sangsue » pour user le physique de COMMARMOND et le mettre hors combat. Et pour ce dernier, l'épuisement commence à se faire sentir. Maxime remporte toutefois cette reprise mais l'écart se réduit et il lui faudra fournir l'effort sur la dernière car THIEL va chercher à en finir.

            La dernière reprise est un copié-collé de la précédente avec un THIEL moins organisé qui, à la moindre occasion, se jette sur Maxime. Ce dernier parvient à se sortir des situations les plus délicates avec son métier. THIEL écope d'un avertissement pour coup de pied interdit. Le combat est fait et l'avertissement annoncé à l'encontre de COMMARMOND pour accrochage répété n'y change rien. Il s'impose à l'unanimité des juges et rejoint LLOBET en quart de finale à Paris à la fin du mois.

 

 

            TAFIATI est l'athlète malchanceux du week-end. Il s'incline à l'unanimité dans un combat où il n'aura été que l'ombre de lui-même. 'TAF' avait pourtant préparé cette échéance mais il n'aura rien réussi face à AMGHAR (AC Bobigny 93). L'adversaire est plus petit mais doué de grandes qualités pugilistiques et d'un bon coup d'œil. Dès els premiers instants, il perturbe 'TAF' par sa mobilité et la précisions de ces placements. Il assène aussi bien les pieds que les poings. La tâche est d'autant plus simple face à un TAFIATI qui n'est pas lui-même. Il boxe au ralenti, déplie ses segments beaucoup trop tard, ratant les cibles et prenant les contres du Balbinien. Pas de peps ni de conviction, trop d'hésitations. 'TAF' laisse AMGHAR lui enlever la première reprise. Et si le schéma se reproduit pour les deux suivantes, c'est l'échec assuré.

          Le scenario tant redouté pourtant se déroule devant des hommes de coin nerveux et un TAFIATI, complètement désabusé. Tous les mots même les plus durs n'y font rien. 'TAF' ne se retrouve pas. Il parvient bien à toucher mais AMGHAR surenchérit systématiquement. Bien installé, il continue de creuser l'écart poussé par un public épars mais acquis à sa cause. La deuxième reprise s'envole comme la première.

          Pour l'ultime reprise, le choix est simple : il faut mettre le Balbinien hors combat pour l'emporter. Le coin bouscule une dernière fois 'TAF' qui tente alors de faire la guerre. Mais c'est trop tard. L'adversaire en confiance conforte son avance en évitant et distillant ça et là quelques coups, freinant efficacement ses ardeurs tardives. Le sociétaire du BVBFS s'incline, impuissant, et voit son aventure France Espoir s'arrêter là. Reste les galas et autres combats de préparation qui devront permettre de terminer la saison sur une meilleure note.

Publié dans Le Journal du Pôle

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